Vous en entendez parler encore et encore, c’est le grand débat du moment !
Ce n’est un secret pour personne, le français est l’une des langues les plus difficiles à apprendre : conjugaison, grammaire, orthographe, la langue française est riche, notamment en vocabulaire. Certains mots couvrent plusieurs sens, d’anciens sont tombés dans l’oubli, d’autres sont remis au goût du jour ou sont « revisités ».
La réforme de l’orthographe dont tout le monde parle a été approuvée par l’Académie Française en 1990. Il y a 26 ans !
Vous vous demandez sûrement pour quelle raison les nouvelles règles d’orthographe ont mis aussi longtemps à être mises en pratique ? Tout simplement parce que les éditeurs de manuels scolaires ont profité de la réforme du collège pour modifier le contenu des livres et ainsi mettre à jour les nouvelles orthographes.
Depuis 26 ans, cela a donc permis de revoir la simplification de 2400 mots. L’Éducation Nationale avait recommandé en 2008 la mise en pratique de cette réforme de l’orthographe et dès la rentrée 2016, l’ancienne et la nouvelle orthographe seront justes comme une note l’indiquera dans ces nouvelles versions des manuels.
QUELQUES NOUVELLES RÈGLES À CONNAÎTRE
Cette réforme pensée et réfléchie par les Sages de l’Académie Française a pour but de simplifier l’orthographe de quelques 2400 mots.
Oubliez les traits d’union, les « ph » qui se transforment en « f » ou encore l’abandon de l’accent circonflexe ! Parmi ces modifications, voici quelques règles à connaître (ou à connaitre… on ne sait plus !).
Désormais, vous pourrez écrire le mot « oignon » sans le i, ce qui donnera tout bêtement « ognon »… Pas terrible n’est-ce pas ? Ça pique les yeux !
Les Sages se sont aussi intéressés au « nénuphar ». Pourquoi faire compliqué quand on peut faire plus simple ? Du coup, c’est parti : on remplace le plus simplement du monde le « ph » par un « f » ce qui va nous donner un « nénufar »… Aïe !!! Nos yeux nous font de plus en plus mal !
L’autre grande décision de l’Académie est de supprimer le trait d’union. C’est vrai que nous sommes nombreux à nous prendre la tête pour savoir si, oui ou non, il faut en mettre un. Alors pour arrêter de se prendre la tête, on met le trait d’union à la poubelle et on attache tout : portemonnaie, weekend, millepattes…
Enfin, la dernière mesure choc, c’est l’abandon de l’accent circonflexe. Attention, cela ne concerne que les lettres « u » et « i ». En réalité, l’accent circonflexe devient facultatif sur ces deux lettres. Par exemple, on pourra écrire « cout » ou lieu de « coût » ou « maitresse » à la place de « maîtresse ».
La réforme ne « tue » donc pas l’accent circonflexe. Il sera toujours utilisé pour la conjugaison des verbes au passé simple (nous voulûmes), à l’imparfait du subjonctif (qu’il voulût), au plus-que-parfait du subjonctif (il eût voulu) ou pour faire une distinction de sens comme pour le mot « jeune » et « jeûne ». Donc pas de souci à se faire si vous voulez dire : « Je vais me faire un jeune ! ».
2 400 mots sont concernés, représentant 4% de notre lexique.
10 mots ont changé à la rentrée :
Oignon : ognon
Nénuphar : nénufar
S’entraîner : s’entraine
Maîtresse : maitresse
Coût : cout
Paraître : paraitre
Week-end : weekend
Mille-pattes : millepattes
Porte-monnaie : portemonnaie
Des après-midi : des après-midis